dimanche 16 novembre 2008

"j'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien..."

J'vais faire un tour ailleurs, arrêter de salir le ciel bleu de mes pensées noires.
L'hiver sera sur d'une acidité morose et je lui emprunte le nom qu'elle m'a donné.

"Philosopher c'est apprendre à mourir"


(title inspired by Montaigne)

Ecrire, écrire, et puis non. Plus d'intérêt à exposer le vide de mes pensées. Je tourne en rond comme un poisson rouge en cage et le temps ne passe pas, la peine diffuse qui n'a aucun sens non plus.

On apprend beaucoup de choses parfois mais rien de transcendant, toutes les réponses étaient terriblement prévisibles et ce n'en est que plus désespérant. Il n'y a que cette histoire qui n'en finit pas d'agoniser, il suffirait d'un rien pour faire avancer les choses mais rien à faire...

Et voila. J'évite de me souvenir et j'efface une à une les joies qui me reviennent, ça ne sert à rien de s'appesantir sur le passé. Et n'allons pas dire après coup qu'on a aimé si on a même pas été capable de s'en rendre compte sur le moment. J'ai tellement retenu mes envies de crier.
Si j'étais expansive ça se saurait, qu'on cesse de me reprocher un manque d'expression affective qui serait totalement déplacé. J'essaye mine de rien de vivre avec 6 milliards de personnes dans la tête.

Tout ça pour en arriver là et pourtant pendant un moment il a tout effacé. Plus envie de pleurer.
Brouiller les pistes, zigouiller son idéal, et marcher droit vers la mort.

vendredi 7 novembre 2008

"Comme on vit, comme on crève, et comme on doute"


(title inspired by Da Silva, l'instant)

J'écoute en boucle ces chansons qui ont soudain pris tout leur sens. La musique m'oppresse autant que le ciel gris, je m'arrache des éclats de rire à toutes forces parce que pleurer ne sert à rien. Je l'ai déjà assez fait. Maintenant assez.
Toutes nos conversations téléphoniques finissent sur des silences maintenant, sont abrégées à la hâte au moindre mot de l'autre. Celui de nous deux qui finira par énoncer l'évidence devra en supporter les conséquences. Le verdict finira par tomber et on ne le connaît que trop bien.

Je joue avec une lame de rasoir. Une étrange peur qui couve derrière la belle assurance qu'on applique comme crème de jour chaque matin sur son visage. Une tonne de sourire et d'assurance pour affronter la journée. Mais en cours je n'écoute plus et sur le papier les filles pointent leurs doigts vers leur crâne comme un flingue. Bang bang, you're dead.
Je m'amuse à dessiner chaque mois. Août en robe rouge et grand chapeau, Septembre affalé sur sa table, et Novembre évidemment pleure.

C'est une éternité de silence qu'on a dans la gorge. L'été rêvé à disparu et on ne pourra pas échapper à l'automne. Aucun de nous n'est absent pour manquer à l'autre. Drôle de fatalité.
Tant pis, tant pis, on survivra à chaque automne. (déjà trois ans!) Cesser de se lamenter surtout. Mais je déteste la pluie du ciel gris : j'ai envie de pleurer avec elle, comme toujours.

(photo : Hiroshima)

mercredi 5 novembre 2008

La mort dans l'âme.


Hier il était plus agréable de parler aux anciennes blessures qu'aux nouvelles. Le passé évidemment ne blesse plus. Quant au présent... qu'il aille se faire voir avec ses répliques foireuses.
Je n'avais pas entendu sa voix depuis des années et c'était un peu étrange de voir son numéro faire vibrer mon portable et l'entendre à nouveau. Il n'y a que mon cœur qui ne vibre plus dans l'histoire. Il y avait longtemps aussi que je n'avais pas ri derrière l'écran de mon ordinateur, comme une idiote, comme une pré-ado addict à msn. Hier on en est revenu là, mais désormais les interactions avec le passé n'ont plus aucune valeur sentimentale.

La pluie de Novembre sonne le glas des vacances. Encore envie de traîner des heures sans rien faire mais il va falloir attendre encore quelques semaines. Et les fêtes qui se profilent m'agacent déjà. Seuls points positifs à Décembre : après le concours blanc ce sera de nouveau les vacances et puis il débarque du Québec pour la première fois depuis des lustres. Combien de temps déjà? Six ans peut-être, va savoir. Réunions familiales en perspectives, on va encore bien rire. Par moment cette famille éclatée me manque et j'aimerai bien les voir tous un peu plus souvent. J'observe les autres, ceux qui y sont attachés à leur famille, qui ne la lâchent pas et qui profitent de toutes les occasions pour la retrouver... ça m'échappe un peu. Nous on habite au bout du monde les uns des autres, et avec ceux qui sont proches le contact n'est établi que rarement. A cause du caractère du paternel. Avec tout ça j'ai envie de les revoir. Et cet hiver il faudra en profiter pour revoir les cousins.

Ensuite il restera Février inexistant, Mars trop court, de fausses vacances d'Avril et le concours. Le temps va filer. Et les 20 ans qui se profilent à l'horizon. Joli tableau, je n'aime pas les chiffre paire dans mon âge. Et depuis mes 18 ans toutes les années paires m'apparaissent détestables. A vrai dire la majorité n'a pas été si catastrophique. On verra ce que l'on fera de nos 20 ans.
Ce n'est qu'un pas de plus vers le point final, qui aurait dû arrivé il y a bientôt deux ans, on a loupé l'heure de notre mort et maintenant on dérive.

lundi 3 novembre 2008

Le monde ne suffit pas!


(title inspired by... James Bond!)

Le chat fait des galipettes en courant après une balle. Une fois seul il s'arrête, se redresse, regarde autour de lui et très digne s'éloigne de son jeu et mine de rien s'occupe de sa toilette. La tristesse revient par vague, elle n'a plus beaucoup de sens à présent mais elle a la vie dure. La mélancolie ne se détache pas, elle se fait moins présente c'est tout. Il y a longtemps que je ne reste plus clouée au lit incapable de me lever dans la grisaille du petit matin tellement mon coeur est lourd. De ce côté là ça va mieux, j'ai appris à moins souffrir.
Ce voyage cet été c'était un peu un défi à tout ce monde social, à tous ces gens qui s'exclamaient "quoi?! tu parles toute seule?! sérieux moi j'pourrais jamais : j'aurais trop peur!" Que peut-on répondre? J'aime la solitude, peut-être parce que je n'ai jamais été seule. Elle ne me dérange pas, et je sais que je n'ai aucun mal à lier contact avec les gens. Alors en partant c'était bien la dernière chose qui m'inquiétait.
Une fois là-bas il y avait tant de choses à partager que j'ai regretté de n'avoir amené personne avec moi. Mais pas tant pour me tenir compagnie que pour leur faire découvrir des choses à eux. A Kyoto dans la chambre de la guesthouse on a longtemps débattu sur les avantages et les inconvénients des voyages seuls ou à plaisir. Ceux qui voyageaient seuls tenaient à leur solitude, ceux qui voyageaient en groupe à leur compagnie.

Cette solitude me manque maintenant, c'est très calme une vie où personne ne vit avec toi, où les gens que tu côtoies ne prétendent pas t'imposer leur point de vue. On se retrouvait parfois pour manger ensemble, pour traîner dans les rues d'un Tokyo que je ne connaissais pas encore, pour prendre un verre dans un de ces adorables cafés. J'ai retrouvé la liberté cet été. Je l'avais un peu oubliée la liberté inconditionnelle qu'exige la jeunesse et que la société lui refuse. Il n'y avait plus de limites. Je me suis levée certains matins sans savoir quoi faire et j'ai pris le train sans aucune destination. Là je suis tombée sur des merveilles.
J'ai retrouvé une part de mon adolescence que j'avais oublié, celle qui s'était jurée que rien ni personne ne l'attacherait. Depuis je ne tiens plus en place et je ne cesse de faire des plans pour quitter enfin la maison familiale.

Retourner au Japon. A la vie facile de quand on a tout l'argent qu'il faut pour faire ce que l'on veut quand on veut. Il fallait faire attention à l'argent quand même et à l'autre bout du monde on me pensait bien incapable de le gérer. Lassitude de ne pas être considérée comme responsable. Après démonstration qu'il me restait largement de quoi survivre et que si un jour je dépassais le quota fixé de 60€ je me restreignais le lendemain si bien que je ne risquais pas d'être à sec on m'a laissée tranquille.



Souvenirs que tout ça, j'ai un peu de mal à réaliser que maintenant c'est fini et que je suis de nouveau enchaînée aux études et à cette maison... Il faudra bien s'y faire : j'ai un concours en Avril!


(photos : du traditionnel + la côte du Nord-Est vue du train)


dimanche 2 novembre 2008

"l'homme orgueilleux seul croit qu'il vivra toujours."


(title inspired by A. Cohen.)

Et répondre au commentaire qu'elle laisse. Nouvelle utilité du blog. Je suppose que oui, que ce que je ne veux pas le dire je le cache encore, et mieux, en le disant. Même dans mon "journal" il n'y a jamais aucun nom, aucun fait réel et si quelqu'un le lisait je ne crois pas qu'il y comprendrait grand chose. Je ne nomme jamais personne et mes notes sont une succession de "il", de 'lui", de "toi", de "elle" dans lesquels je me retrouve mais je suis certainement la seule. Quelques noms de code aussi, que seuls les intéressés, s'ils passent, peuvent comprendre : la fée, le chat, l'étincelle (ça colle à la peau hein?), la fleur (mais elle elle ne passera jamais...)... Celui-ci est (était) lisible parce que c'était un journal de bord en quelque sorte et qu'il fallait bien qu'il soit clair pour être compris. Maintenant ça risque de l'être un peu moins : si je raconte ma vie on retombe dans l'obscur.

Voyons, il faut faire clair! En ce moment je prend des heures pour manger des plats pourtant basiques : pâtes, pain, patates sautées, céréales... L'inconvénient des dents de sagesse quand elles ne sont plus là. Ne pas se plaindre : ça ne fait pas mal, c'est déjà ça...
J'ai aussi un oeuf de pigeon dans la joue droite, mais entre nous j'accepte tout tant que ce n'est pas douloureux et irrémédiable!
Il y a trois ans il faisait beau, beaucoup trop beau et j'aurais aimé lacérer le soleil, étendre un voile noir sur mon monde. J'ai dormi pendant trois jours sans me lever. C'est une manie à la fin de l'automne de dormir sans cesse. Il faut que j'arrête de compter les années qui se sont écoulées, ça fait comme un gouffre béant et ça ne sert à rien. J'ai aboli mon passé je ne sais plus trop quand et mon futur bien avant. Mais se dire ça c'est déjà penser au passé.

Japon encore puisqu'il faut toujours y revenir. Le soir les filles, bourrées au bout d'une bière, me sautaient au cou quand je répondais à leurs compliments. La première que j'ai rencontre était d'ailleurs tellement morte qu'il a fallu que je manœuvre habilement pour pas me faire embrasser... et ses amies s'excusaient pour elle. Un japonais ça s'excuse tout le temps (faire des généralités de temps en temps) et quand c'est toi qui fait une connerie, c'est encore lui qui s'excuse! bon. A l'ouverture des dépato (les grands magasins ouvrent à 11heures) et pendant 10 minutes, les vendeuses s'inclinent au passage des premiers clients. Impression d'être enfin devenue reine d'Angleterre. Le son des cigales n'est pas le même à Hiroshima et à Tokyo. Il existe un petit Tokyo, avec des coins totalement improbables, et des cafés adorables. Dans un magazine importé de là-bas et reçu il y a un an ou deux il y a une photo d'une pinkgirl, vendeuse dans un magasin pink-kawai d'Harajuku dans lequel on m'a emmené; je m'en suis rendue compte en rentrant : la fille était aussi effrayante en photo qu'en vrai (elle a des diamants à la place des sourcils...)


(into Japan)

samedi 1 novembre 2008

Demain il fera jour.





Avec celui-ci ça doit faire quelque chose comme 8 blogs de ma plume qui traînent sur le net... Une bonne dizaine peut-être avec tous ceux que j'ai oublié immédiatement après les avoir créés... Une dizaine de pages pour jeter des mots et que surtout personne ne les lise en sachant qui les écrit, j'aime l'anonymat d'internet.
Je dis cela parce que je me demande ce que je vais faire de celui-ci... Il n'a existé que pour un mois aussi n'a-t-il plus de raison d'être. Mais comme certains continuent à y venir pour voir les photos, ou simplement pour lire (bande de lâche montrez-vous!; enfin comme je viens de découvrir qu'une certaine étincelle avait laissé une trace depuis le 1er Août, je me dis que si vous veniez à vous manifester je n'en saurai rien avant Noël...!) je continue d'écrire.

Mais parler du Japon (et de ma vie), puisque tel est le sujet du blog, en y étant plus c'est un peu dur... Alors raconter les souvenirs, les journées ensoleillées qu'on a oubliées de dire? Pourquoi pas.
Dire maintenant ce que je n'ai pas dit : que quelques heures avant de prendre l'avion; quand je me suis retrouvée seule chez lui à devoir descendre ma valise, mon sac énorme et autre dans l'escalier étroit puisque l'ascenseur ne fonctionnait; je me suis sentie terriblement seule et stupide de partir seule. Tout le long du trajet jusqu'à l'aéroport j'ai essayé de retrouver pourquoi est-ce que j'avais voulu partir. L'angoisse s'est un peu apaisée là-bas, une fois que la valise est partie, que des employés m'ont assuré que si j'avais besoin d'un guide ils me suivraient au bout du monde. Mais pendant 11h30 de trajet on a le temps de cogiter, et pendant les premières heures et les dernières je me suis maudite et si je n'avais été si haut j'aurais bien fait marche arrière.
Evidemment à l'arrivée ça a été pire. Une heure pleine rien que pour sortir de l'aéroport, je ne sais combien de temps de trajet en bus, et puis débarquée à Shinjuku je me suis retrouvée seule sur le trottoir. "Bon Clémence là, t'es dans la merde. T'as aucun numéro de téléphone, ton portable est déchargé et de toute façon ne passe pas ici. Tu connais pas absolument pas Shinjuku donc tu vas éviter de te lancer à la recherche d'une cabine téléphonique qui ne t'avancerait pas plus... Mais qu'est-ce que t'es venu fout*e ici?! qu'est-ce qui t'a pris de partir toute seule?! Reste plus qu'à attendre." voila à peu près ce que je me suis dit. Après tout est allé mieux, je me suis retrouvé dans un grand appartement dans Shinjuku, avec distrib' et combini juste un bas de l'immeuble, et quelques cafards comme collocs.

Quant à ce qui se passe maintenant, en France, je ne sais pas où ça va me mener. J'évite les interrogations vaines et épuisantes du genre : "que vais-je devenir?" Même si je ne sais absolument pas où je vais, j'ai pris l'habitude avec le temps de dire "m*rde, advienne que pourra!" et en ce moment c'est un peu ça. Les cours me gavent, n'avancent pas assez vite, ou peut-être trop. On ne m'a pas laissé le temps de respirer avant de replonger. C'est comme toujours : rien de fantastique mais rien de catastrophique non plus... Peut-être qu'avec un 2 de moyenne au concours à la fin de l'année je me réveillerai... Même pas sur.
Assez parler.


Un temple pour Maryon, si elle passe encore par ici.

jeudi 30 octobre 2008

Il neige!


La fin annoncée de l'été s'est vue consacrée par la neige de ce matin. Il n'y a plus d'automne dans mes saisons depuis quelques années déjà. Et plus j'y pense plus ça me paraît incroyable, impossible toutes ses années qui se sont écoulée. Avec le temps va, tout s'en va? Laisser filer le temps.

N'empêche que ce matin, 30 Octobre 2008 (et l'année même doit avoir son importance quelque part.), il neigeait. Trois ans après c'est toujours la même chose : je déteste les vacances d'octobre et leurs bonheurs trop courts (vague consolation pour l'avenir, quand il n'y aura plus de vacances.). (l'enseigne du 100yens shop d'Akita et le ciel bleu)

Il reste après une somme incalculables de jours gris et moroses qui se profilent à l'horizon, et au fil du temps les fêtes de fin d'année les égayent de moins en moins. Il y a eu une lointaine époque où, gamine hyper matérialiste, les fêtes qui jalonnaient l'année me retenaient chaque fois et m'empêchaient de faire mes valises (elles auraient été légères à l'époque...) : entre l'été, noël et le nouvel et mon anniversaire, il y avait toujours un évènement à attendre. Maintenant bon, j'ai assez attendu ces moments qui se sont assez répétés pour qu'ils ne soient plus aussi essentiels (j'ai quand même toujours envie de manger du foie gras, de la dinde, des petits fours et des tonnes de gâteaux arrosés de champagne et de bons vins pour les fêtes; et d'acheter une nouvelle robe spécialement pour une soirée.). Toujours envie de partir aussi, mais ça se fait petit à petit... Mais c'est encore beaucoup trop long.

Il neige! Et il y a deux mois c'était le soleil éclatant de l'enfance, la chaleur apaisante de la grande liberté d'autrefois, la (presque) insouciance de la solitude... Et maintenant coincée entre une salle de cours et une chambre, avec quelques échappées belles un week-end sur deux (et encore), et tout ça avec l'hiver qui arrive.

(la côte de Sendai)

Parlons peu mais parlons soleil : le gris du ciel me déprime et Novembre qui arrive me fait peur (un peu, je suis grande, sage et raisonnable voyons), ne parlons pas de Décembre, Janvier et Février... Ah! j'ai dit parlons soleil quand il n'y en a plus!
Un jour de ma vie, au cours de mon 19ème été (qui somme toute est le 20ème mais passons), j'ai traversé Hiroshima par 70° au moins (bon... disons 40°, ok) en plein soleil avec 90 kilogrammes (oui, oui, seulement 15 mais c'est déjà beaucoup) sur une seule épaule (le problème des sacs à ficelles, qui ne sont même pas à bandoulière)... Eh bah j'ai eu chaud. Les gens, les japonais pour être plus précis, m'ont toujours regardée avec pitié (et moquerie j'en suis certaine, de toute façon le monde entier se fout de ma geule, je le sais!) quand je trimbalais ce sac énorme (et inutile au fond). Enfin je me suis jamais plainte : j'avais personne à qui dire que j'avais : "mal au dos, mal aux pieds, mal à l'épaule, les chaussures en lambeaux et les pieds pareils, super soif, un peu faim mais en fait non parce qu'il fait super méga trop chaud dans ce pays de m**** et puis j'y comprend rien à leur langue il peuvent pas parler français?!". Tellement frustrant au bout d'un moment que, quand j'ai eu l'occasion de me retrouver en compagnie d'une française après avoir perdu mon pass de train et dû payer au prix fort plusieurs billets de train, j'en est profité pour énumérer le plus fort possible toutes les injures françaises ou non que je connaissais en plein Shibuya (bon je venais aussi de m'enfoncer l'ongle dans le doigt provoquant une coupure non négligeable vu l'instrument de torture ce qui explique le pourquoi du comment). Ce jour là il pleuvait.


(une gare, à Tokyo? je sais plus)

Chaque jour qu'on a passé là-bas on s'est promis qu'un jour on y reviendrait, et le plus tôt possible. Chaque jour que je passe ici je me dis qu'il faut que je fasse quelque chose pour être indépendante sans être dans la galère... et je ne progresse pas.

dimanche 7 septembre 2008

Everything you think you had is gone.


(title inspired by garbage. first picture is Shinjuku by night [East exit of the station : Studio Alta])

Il y avait longtemps que je n'avais pas fait n'importe quoi.
Retour à l'ancien point de départ et cette fois-ci je m'en fous un peu.
A 8h30 ce matin le ciel était gris et il faisait froid. A 9h au milieu des nuages il y avait un bout de ciel bleu. Et j'aurais pu pleurer en me souvenant de la chaleur des petits matins à Tokyo. Et du ciel invariablement bleu quand on sortait du métro après avoir passé la nuit dans les clubs enfumés et bondés.
Ces nuits-là me manquent.

Une journée au lit. Et entre les lignes je retrouve toujours les mêmes sensations doucereuses.La douleur tranquille de la mélancolie. La lumière tamisée de la fin d'été. Et les souvenirs. Tasses de thé et fond musical; j'alterne la lecture des Caractères avec celle de mangas que je ne comprend pas, faute de maitriser la langue.


4h à Kyoto.


Un feu d'artifice (dernier soir à Kyoto)


Mother, l'araignée de Roppongi, à presque 5h (l'heure explique la qualité de la photo.)

vendredi 5 septembre 2008

J'aimais bien notre histoire surtout la première année, t'embrasser dans les bars...

(title inspired by Raphaël)

Il pleut sur Septembre, il pleut sur la France.
Dès que j'ouvre la bouche on me dit de me taire ou d'arrêter de me plaindre.
Je me sens aussi bien dans ma peau que quand j'avais 14 ans (c'est vous dire si ça va! bonjour le progrès).
Le silence de mon téléphone redevient obsédant et en même temps je m'en fous. Sinon j'aurais déjà envoyé tous les messages qu'il faut que j'envoie.
L'année s'annonce surcharger. En même temps ça me donne tellement envie d'essayer. Même si je suis sure maintenant que quoique je fasse ce ne sera pas ce que je veux.
Il y a longtemps que je n'ai pas bu. La dernière fois c'était à Tokyo : à des années lumières.

Maintenant assez.
Je vous montre ce pays.
Je balance mes photos, doucement, et les plus belles je me les garde tant qu'à faire.



Un sourire dans mon lait au café qui est resté jusqu'à ce que je le finisse.



et la vitre du café où je l'ai bu avec elle, le vélo dans la rue et le monsieur qui lisait devant nous.



Et tout ça c'était le 11 Août, et moi j'en ai parlé là.

dimanche 24 août 2008

D'un monde a l'autre... la peur entre les deux.

Vous connaissez la peur? celle qui ne tord pas le ventre, qui ne provoque pas les larmes, qui n'attise pas l'angoisse : la peur froide qui met a nu l'incroyable pretention de nos certitudes.
Depuis un petit moment j'ai peur. Peur de tout sans en avoir l'air, sans meme le ressentir. L'angoisse elle en a profite pour fuir, les larmes avec elle c'etait assez evident. A l'exterieur le calme plat, a l'interieur aussi; mais qu'est ce que je me maudit d'etre seule, d'avoir fait une nuit blanche, de ne pas avoir fait gaffe a ce bout de papier alors que tout le temps ou il etait sous mes yeux je me disais qu'il fallait que je le range immediatement... Si personne n'a daigne le ramasse et le deposer au lost&found moi je suis dans de beaux draps... et je vais encore perdre pas mal d'argent...

A part ca tout va bien, la vie est belle, le temps moche, j'aime le japon, la nuit qui m'appaise et me fait oublier toutes les horreurs (du debut a la fin), cette liberte si souvent cherchee et enfin trouvee dans toute sa splendeur.
J'aime le train et le spectacle fantastique des montagnes embrumees. Passer le temps a le perdre et tant pis : on reviendra plus tard, quand on aura fini de vivre, reprendre gout au monde au bord d'une riviere entre deux montagnes dans un pays si doux...
Et je reviendrai avec d'autres aussi, partager la folie qui regne la nuit sur tokyo, les rues bruyantes et lumineuses, le calme paisible de la campagne, la chaleur du Sud et la beaute du Nord.
Ca ne fait rien si je pars, je reviendrai. Et je n'en finirai pas de vivre.
Si seulement cela pouvait etre vrai.

En France ce sera le retour a des siecles en arriere : la Terreur... peut-etre.

mardi 19 août 2008

"La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri."

(title inspired by Chamfort)

Je pars aujourd'hui faute d'être partie hier.

Les jap' je les retiens avec leurs pompiers, leur sirène à quasiment minuit, leurs cris à 5heures du mat' pour faire sortir un gros camion bruyant. Et tout ça dans une rue qui était sensée être moins bruyante que la précédente!

Adieu tristesse pour aujourd'hui. Je vous abandonne de l'autre côté de l'Océan et j'en suis désolée : mais ça fait moins mal quand je ne pense pas à vous. En rentrant je rattraperai tout ça, en attendant je vais vivre un peu trop vite pour y survivre (: une ville par jour pendant une semaine c'est pas gagné!)

Dis est-ce que tu penses qu'il faut arrêter là? dis est-ce que tu crois que nous deux c'est tendance?

(title inspired by Louise Attaque : depuis toujours- à plus tard crocodile)

Ecrire pour rien. Parce qu'on a rien de mieux à faire. Parce que sortir ce soir pour le moment pèse un peu trop lourd. Mais pourquoi pas après tout.

Il se passe vraiment des trucs bizarres dans l'immeuble d'à côté depuis ce matin! Et je ne saurai absolument pas vous dire quoi...!

L'infranchissable rupture de la ligne d'éphèmère intangibilité de la réalité se dresse de droite à gauche et de gauche entre nous et le monde. Pas une lézarde pour éloigner de là la fatalité qui plane au dessus de nos têtes et nous englobe tout en même temps dans la sphère bien nette mais déjà usée de la terre. Et au delà même du monde sur lequel chaque jour se lève le soleil à grande eau, trempant tout à la fois le ciel et le coeur des hommes de ses larmes lourdes de rosée, on trouve une fourmilière gigantesque de points lumineux qui, vu d'ici, ne paraissent rien et sont pourtant infiniment plus grands que nous. Le mystère vient de là et de l'impossibilité de voir surgir hors de nous-même une idée plausible et acceptable. Ainsi tous les autres cerveaux même les plus proches de nous sont déjà trop éloignés pour la compréhension mutuelle. L'amour dans un tel monde est, on le pense bien, du registre de l'impensable et pourtant les êtres humains acharnés dans leurs entêtements quotidiens tendent, tant bien que mal, à prouver le contraire : pour ceux qui les contemplent du haut d'un orgueil totalement inadapté et puéril ils apparaissent dans le plus simple des ridicules. L'éternité de la conscience n'ayant pas encore été prouvé nous avons tout le temps pour la faire disparaître. Et puis de loin en loin on commence à se taire et c'est sur terre comme un début d'intelligence, mais il faudra du temps avant de voir les gens comprendre ce qu'est réellement l'amour et enfin cesser de s'entre déchirrer pour simplement se sourire.
Et sans un mot par pitié!


En haut de la Tokyo Tower les japonais ont traduit le paysage en braille, pour que les aveugles aussi puisse profiter de la vue. C'est très japonais.


Et cesser là de respirer, comme sonne l'heure, s'en aller sans regret vers ailleurs. Toujours plus loin, disparaître un jour pour que plus rien ne recommence. Surtout pas la jalousie des garçons et leurs propos horribles dont rien ne peut nous laver.
Un homme ne sauvera jamais une femme. Et à partir de là il est déjà trop tard pour croire un seul d'entre eux. Moi je n'en peux plus.

"Avec l'intention de revenir mais pas avant longtemps"...

(Title inspired by Emily Dickinson. : parce que ce site existe encore et garde la trame de nos souvenirs)

Les pompiers sont venus arroser mes plantes. Et moi coincée dans l'appart' alors que j'aurai dû partir aujourd'hui je ne sais toujours pas ce qui s'est passé. J'aurai dû partir avant que tout commence.
Au bout de 10heures le camion de pompiers qui semblait avoir élu domicile au bout de la rue a enfin levé le camp.
Mardi perdu à assister au désastre tant attendu, et dehors le monde s'agitait en vain sans que je comprenne exactement ce qu'il s'y passait.
Il fallait bien que ma vie tourne encore en rond : c'était bien trop prévisible et ça me fait un peu rire que je sois tombée si juste. Et si durement.

A shinjuku le sourire de connivence d'une étrangère perdue comme moi dans le centre de voyage (mais pas seule, elle) m'a rendu le mien. Et de retour à Shinjuku pour peut-être une des dernières fois j'ai retrouvé ce vague plaisir à marcher dans cette gare immense et surpeuplée.
Le goût sucré d'un moccha blanc au starbucks de la gare a fait passé la boule que j'avais dans la gorge que j'avais depuis le matin.
Et la nuit a fini d'emporter les dernières traces de chagrin.
Il n'y a pas de place ici pour la solitude. Et pas plus que là-bas je ne gacherai le bonheur d'être libre.

Au Lumine Est, dans la boutique de fourniture une japonaise lisait près de moi un manga dont, s'il n'avait pas été à la disposition de tout un chaqun, j'aurais été persuadée qu'il s'agissait d'un hetai.
J'ai encore acheté carnets et stylos là-bas.

Il n'y avait pas beaucoup de différences entre ses mots et ceux de l'autre il y a trois ans. Seulement trois ans et ça semble déjà appartenir à un autre âge. Et un peu plus à chaque fois ceux qui prétendent que l'amour vaut quelquechose me font rire. Lui qui ne m'aime pas prétend pourtant pouvoir être jaloux. Tout ce qui alors était rassurant parce que tendre devient sale et me blesse; savoir si je n'ai pas risqué pire n'intéresse personne.
Les mêmes insultes aussi. Et je n'en peux plus de devoir supporter toujours la jalousie des autres moi qui me défend d'en ressentir la moindre.
Maintenant c'est fini. Le même détachement froid que la résignation dédaigneuse, un brin méprisante. En attendant que tout se change en colère.
Mais j'ai envie d'en rire de cette stupide réalité : tout sera toujours pareil et je ne suis que la répétition imparfaite de ce qui a été et de ce qui sera. Rien à faire.

Il y a des choses qui, si je vous les racontais vous horrifieraient peut-être, et que moi-même je me suis appliquée à oublier. Peu importe cela aussi. Pourtant ça aiderait peut-être à me comprendre, à arrêter de me détruire en deux mots. Puisque n'importe qui peut le faire, et y réussit si bien.

Ma dernière semaine à Tokyo a été partagée entre eux, trois parisiens et ma corres' japonaise.
On a trainé longtemps dans Shibuya avant de finir à Roppongi.
A chaque fois que le dégoût des mains qui se tendent pour nous attraper, celui des propositions trop occidentales et trop longtemps répétées pour être encore acceptables, il y a toujours quelqu'un pour écarter les importuns, pour me sourire, pour m'appaiser. Sans, eux, rien attendre en retour.
Je sors la nuit et je marche longtemps assurée que je ne risque rien.
Vivre ici pour toujours, dans la tendresse des nuits estivales. Et ne rien chercher d'autre que des sentiments dépourvu de toute vénalité. Faire disparaître jusqu'au goût de la France.

Mais je pars, je pars. Je quitte cette ville et la folie de ses week-ends et peut-être que je n'y reviendrai pas. Le regret des néons auquels on a pris goût. Et ailleurs trouver toujours les mêmes enseignes lumineuses mais une nuit plus calme peut-être...

J'en rêverai encore longtemps, dans les soirées d'hiver, de ce pays où j'ai retrouvé tous mes fantômes et où ils étaient si peu encombrants...




(et ma playlist du moment se limite à Louise Attaque : )

jeudi 14 août 2008

Vivre toujours dans cette liberté totale...

Ce matin nous étions au petit jour sous le ventre de fer de "mother", entre les pattes de l'araignée de Ropongi. A cinq heures passées, dans le wagon vide d'un des premiers métros de la journée, je me suis allongée sur la banquette et m'y suis endormie. Lorsque j'ai repris conscience une heure était passée et mon arrêt avec. Le wagon était rempli de dormeurs.

Avec elle, dans son adorable appartement, j'ai encore expérimenté le petit déjeuner de rien et déjà bien trop lourd. Séance d'essayage de ses vêtements à elle qui ne lui vont plus (et pour cause). Le ciel était bleu et dégagé, laissant place nette au soleil qui, à 13heures, tapait plus fort que jamais. Les rues tranquilles du côté du cimetière de Tokyo sont vertes et dorées. En marchant doucement dans la chaleur nous sommes arrivées à Ueno.

A Akihabara j'ai changé d'ipod. Un 30GB à 120 euros.

On a marché encore et encore dans les ruelles d'un quartier bas où s'enchaînaient les cafés, les coiffeurs et les boutiques de fringues de goût douteux.
Au détour des rues une exposition d'art gore et une animalerie où un hérisson cotoyait une tortue à l'horrible cou étirable et étiré et des lézards aquatiques albinos...
Et un seul mot à la bouche : "improbable".

Retour à Shinjuku à 22heures avec eux. Première séance de purikura pour ma part.
Et retour ici à 1heure.

Demain rendez-vous avec eux à 10heures.

mardi 12 août 2008

Les surprises.

J'ai acheté il y a une semaine ce que je pensais être une petite pochette en dentelle noire, gonflée par ce que je suposait être du plastique pour lui donner une forme. Et puis je l'ai oubliée. Reprenant à l'instant mes diverses achats j'ai déballé la pochette et l'ai ouverte. Il s'agit en fait d'un sac en dentelle noire dont la pochette n'est rien d'autre que la poche extérieur. Un sac pliable en quelque sorte...

Tout à l'heure en rentrant du marché aux poissons où nous avons dégusté d'incroyables sushis (incroyables car délicieux) j'ai acheté du pain pour accompagner les oeufs de saumon que j'avais acheté là-bas. Lorsque la tartine que je m'apprêtais à déguster eut fini de griller, il m'est apparu que le grille-pain y avait imprimé une tête de panda.

Hier dans le café adorable où nous sommes entrées pour finir la journée j'ai pris un café au lait-crème (plutôt le contraire d'ailleurs : un lait au café crème) dont la photo sur le menu annonçait que la crème était ornée d'un visage souriant. Le visage y était en effet, parfaitement identique à la photo; l'assiette avec le petit pot de sucre et la cuillère était aussi exactement fidèle à l'image; et il a fallu que je finisse ma tasse avant que la crème et son dessin ne disparaissent.

Les surprises ne cessent jamais dans ce pays de la perfection.

lundi 11 août 2008

Running with scissors

(mémoires d'Augusten Burroughs adaptées au cinéma sous le même titre)



On apprendra bien à vivre un jour; avec toute notre fierté étalée en grand sur nos visages fantastiques; on pourra surement être enfin nous dans toute notre splendeur sans personne pour nous déranger encore.

Les japonais ne tiennent pas l'alcool : dès 22heures ils sont assis sur les marches du métro penchés sur un sachet en plastique.
Mais ces sourires des autres, de ceux et celles rendus moins timides par l'alcool, ce sont bien les seuls qui pouvaient me réconforter hier. Mais je ne suis pas restée : trop de colère.

Je ne supporte pas le goût des baguettes de bois des restaurants et des combinis. Peu importe. Tout alors dans mon lait au café (plutôt que le contraire) il y avait le sourire d'un visage crémeux; ailleurs ç'aurait été un coeur.
D'ici pour le moment je ne peux rien oublier, rien retenir non plus : tout ce que je pourrais vivre s'effacera immanquablement, irrémédiablement, dès que je redescendrai de l'avion. Et cette certitude m'écrase déjà : l'envie de fuir s'est de nouveau emparée de moi.

Je rêve de tout ce que je vis et si ça ne devait jamais finir je pourrai bien enfin y prendre goût.
Elle m'a dit : "tu ne rentres pas tout de suite, il te reste beaucoup de temps avant de penser à ça." C'était presque rassurant.

Celle qui maigrit...

Je suis remontée sur une balance pour la première fois depuis au moins 3 ans quand je suis arrivée ici. 60 kg (les grammes sont trop variables pour qu'on en tiennent compte); c'était il y a une semaine.
Il y a une balance ici aussi. 57 kg. Une semaine à marcher en mangeant à peine et 3 kg en moins; je me sens idiote ( et moche ) à manger aussi peu; mais je mange à ma faim et quand j'ai faim : c'est juste qu'avec toute cette chaleur je n'ai plus faim.
Tout à l'heure n'ayant trouvé nulle part où manger (Ginza est cher et j'ai dépenser la moitié de mon fric de la journée en fringues^^) je me suis arrêtée à 15heures dans un excelsior caffè pour manger un cheese cake et boire un café mocha : j'en suis ressortie malade d'avoir trop mangé...
Mais ça ne fait qu'aggraver les disproportions de mon corps et dans le miroir je recommence à me détester : j'ai un buste de plus en plus taillé comme celui d'une anorexique; et par contraste le bas paraît deux fois plus gros... (alala... ça faisait longtemps que j'avais pas fait de trip je suis grosse-moche-et-conne ^^)

Enfin à par ça tout va bien : retour à Tokyo qui m'a manquée; retour de la connexion internet; retour des nuits trop tôt écloses (la nuit tombe plus tard à l'Est).
J'ai acheté mon premier top japonais (hyper moulant et rock'n'roll) et un collier (lanière de cuir noir, dentelle blanche et chaînes). Et j'ai traîné toute la journée sans but; Tokyo est une belle ville : étonnamment pleine de verdure.
J'ai de moins en moins envie de rentrer en france.
Ici on ne te matte pas ouvertement dans la rue; on ne te siffle pas (well, il y a des vieux pervers pire qu'en france en réalité : le premier jour y en a un qui en plein milieu d'un passage piéton m'a fait "grrr" ...); on ne te klaxonne pas...
Et la chaleur, insupportable dans les maisons, est si agréable à l'extérieur...
Il y a, cachés dans ce pays, des endroits, des gens, des instants, magiques et merveilleux... il suffit de les trouver. Je n'oublierai pas.

Mais dans le ciel des grandes villes il n'y a jamais qu'une seule étoile.

samedi 9 août 2008

Alone in Kyoto

(this title is inspired by the same named band)

Le temps passe vite, ou pas. Parfois je me rappelle qu'il ne me reste deja plus que 15 jours et parfois je pense a tout ce que je vais faire en 15 jours et la le temps s'allonge indefiniment.

Il fait chaud ici, mais ce n'est pas si genant que ce qu'on m'en avait dit : j'aime cette chaleur reconfortante qui me rappelle les etes passes : ceux ou il faisait beau.
Cette semaine il y a eu beaucoup de choses : il y a eu Hiroshima et le garcon qui chantait ces "japanese love songs" la nuit au bord du fleuve; les deux chats croises au detour d'un chemin, le minuscule restaurant juste apres ou j'ai commence a comprendre ce qu'on me disait.
Il y a eu Okayama ou je suis arrivee a 21heures et ou le chauffeur de taxi m'a trouve un hotel sans me faire payer la course; le japonais qui ne parlait pas anglais et qui s'est etonne qu'etant francaise je le parle, la verdure et la fraicheur de la ville (toute relative : n'oublions pas que nous sommes au Japon), le voyage en train au milieu des montagnes pour arriver au milieu de nulle part et repartir aussitot.
Et il y a Kyoto et la guest house pleine d'etrangers, pleine de dialecte; la premiere soiree qui a finit au leve du soleil et la seconde qui a commence avec le feu d'artifice...

Il fait chaud et je mange a peine, j'ai retrouve cette chaleur qui autrefois me coupait l'appetit en ete.
L'envie de pleurer vient et s'en va au rythme de mes pas, au rythme de l'ete, au son des cigales, les bords des fleuves (ces bords de l'eau que j'adore ici) porte le poids de la nostalgie melancolique depuis hiroshima.
A hiroshima les cigales ne se taisent jamais; et cette nuit la en regardant la cigarette qu'il avait pose sur le banc se consummer j'ecoutait sa voix se meler au bruit des cigales et du fleuve. Ses chansons parlaient d'adieux. Lui aussi a dit que j'etait jeune. Je suis la plus jeune partout il faut croire.
La plus folle aussi, l'espgnol l'a dit tout a l'heure :
-eyh! Where's the other french guy?
-I dunno, I think he desappeared!
-Girl you're crazy!
-No, I7m not!
-Sure you are
-...
-Well, you're a little bit crazy
- okay I guess, a little.

Va savoir. L'a demoiselle qui,adolescente, pleurait de frustration et de rage en revant de liberte est enfin libre, et tout a sa joie ne peux s'empecher de ressasser les vers du poete : je me souviens des jours anciens et je pleure> Verlaine comme une obsession, pire peut-etre que Rimbaud. ..


(sumimasen for the errors de frappe : j'utilise a japanese computer, and it's not the easiest thing to use (et ca c'est un apercu de la facon dont je pense en ce moment : a moitie en francais, a moitie en anglais et les mots que je connais en japonais, en japonais : c'est pas toujours facile de penser^^)

dimanche 3 août 2008

Des cafards et des hommes.

J'ai marché longtemps le ventre vide; à vrai dire je n'avais rien mangé depuis mon retour de Shinjuku ce matin à 10heures. Et je suis allée me perdre dans les ruelles des beaux quartiers d'Harajuku, où les maisons sont d'immenses architectures à l'occidentale et où les terrasses des restaurants sont ornées de guirlandes lumineuses.

Ici il va bien falloir que je change de prénom et d'âge. De prénom parce que le mien personne n'est capable de le prononcer correctement et que Anna (pour Anne et Nana) c'est plus simple pour les japonais; d'âge parce qu'une demoiselle de 19 ans au Japon ne dit pas son âge la nuit. Alors j'aurais 21 ans, comme ils ne savent pas me donner d'âge, et que je ne sais pas tellement leur en donner non plus, ce n'est pas grave.
J'aimerai bien restée encore longtemps dans cette chaleur tamisée de vent, dans ce vent qui éloigne par moment la chaleur.
En remontant les grandes rues tout à l'heure il y avait, à intervalles réguliers, le souffle glacial de la clim' contre mes jambes nues; il va être temps d'acheter éventail et serviette avant d'avoir fondu.
Il est minuit et je voudrais retourner dans cette folie nocturne qui obnubile Tokyo. Descendre au hasard le long des rues et attendre de voir qui l'on croisera, ce qui se passera. Et goûter de nouveau à l'ivresse qui nous fait tout oser.

En rentrant enfin après m'être égarée longtemps dans un Tokyo tranquille et surprenant, j'ai aperçu les semelles rouges des talons hauts d'une fille; et je me suis demandé si j'aurais un jour l'occasion de porter des Louboutin; les siennes étaient magnifiques.

Dernière nuit sous le ciel sans étoile de Tokyo; avant une semaine du moins; dernière nuit avec l'ordinateur à porter de mains aussi. Demain Hiroshima et un grand concert d'horreur et de beauté mêlées.

Ici aussi je traîne seule la nuit, ici aussi j'arrose mes veines de whisky, ici aussi je passe des journées sans manger... Ici aussi quand la nuit vient j'ai envie de pleurer.


Revenir vivre Shinjuku la nuit, et ne plus jamais revenir.

Mais la prochaine fois j'irai à Shibuya, aller au Womb comme dans le film.
Minuit était passé quand je suis partie, le dernier métro venait de passer et je suis allée à Shinjuku à pieds en me demandant quand est-ce que les soirées finissaient dans ce pays où la nuit tombe avant 19heures. Alors je suis retournée traîner dans ces rues que je commence à peine à connaître; et je suis retombée sur le même que la dernière fois, et je me suis encore laissée entraîner dans un des clubs de Tokyo. 
Ici il y a la nuit une foule en manque de plaisirs et dans les boîtes en sous-sol l'ambiance est étrangement chaleureuse.
J'ai pris goût au rouge sang du bloody mary. Ceux qui m'ont entraînée là m'offre à boire (les soirées ne me reviennent pas trop cher pour le moment) whisky,whisky,whisky juste assez pouvoir mettre le monde à mes pieds. 
Les japonaises me disent "cute" et je les trouve jolies aussi, plus humaines que tous les mannequins en puissance qui traînent dans les rues. Et les garçons sont beaux avec leurs coiffures impossibles et leurs airs de filles (presque).

Je suis rentrée à 10h (et à 9heures dans les rues de la ville, la nuit finissait à peine et les gens tombés sur le trottoir n'avaient pas l'air de vouloir le quitter. Je suis repartie à 14heures, ai dormi entre temps.

Harajuku le dimanche c'est les embouteillages du périph' mais à échelle piétonne. Et je n'ai pas pu m'empêcher d'y dépenser une fortune. 
Mais il faisait plus chaud qu'avant ou mes sacs ont fini par être trop lourds je suis revenue tout poser, écrire ça, et me doucher.

samedi 2 août 2008

Si vous passez laisser un message : je n'ai pas de statistiques.

Il a fait beau aujourd'hui : soleil et brise légère sur les temples et les lotus du parc d'Oeno. La marée verte des lotus immenses aux fleurs éparses et à peine ouvertes, le bruit incessant des cigales auquel s'ajoute les cris des corbeaux, les temples au bout de chaque sentier : on sort de la ville en entrant dans ses parcs bien plus surement qu'en allant à la mer. Mais entre ce jardin japonais et la forêt vierge mal tenue entre deux barrières de Shinjuku, je préfère celui-ci; et de loin.

L'anguille est, mine de rien, un poisson délicieux. Et un bol de riz agrémenté d'un important morceau de la dite anguille (et là je ne peux m'empêcher de penser à Boris Vian, et je regrette que les poissons ne se pêchent pas dans les tuyauteries des lavabos (Boris Vian, l'Ecume des jours) ).

Demain Harajuku, Yoyogi et Shibuya, pour profiter de l'ambiance et de la mode des rues japonaises.
Je ne sais pas si j'aurai assez de place pour toutes les photos de mon voyage; alors je prévois d'autres souvenirs : j'enregistre les bruits de Tokyo. Au pire les images ne manquent pas sur iternet.
Aujourd'hui c'était le bruit des cigales et des corbeaux dans le parc; le ruissellement de l'eau d'un temple; le bruit des pas de la foule de Shinjuku station.

Je vais peut-être retourner traîner.

I keep loving this little english lady.

J'ai trouvé un cadeau tout mimi pour ma livia (souvenir souvenir).
Et moi je suis encore tombée amoureuse de la blonde Alice; il n'y avait ni le Chapelier fou, ni le Chat du Cheschire, alors j'ai pris Alice en dame d'échec et le lionn et son pou dingue (pudding) (mais vous ne connaissez pas, incultes, alice de l'autre côté du miroir.).
J'ai les pieds e compote, il fait de plus en plus chaud mais je résiste : ni éventail ni serviette; rebelle même dans le confort!^^

vendredi 1 août 2008

Le Japon? C'est comme l'Italie : des chats, des scooters et la bocca de la verita!

(neko-cha kawai desu)

Après 4 (petites) heures de sommeil le réveil est dur. Je n'ai pas regretté d'être aller à Shinjuku hier soir (d'autat plus que j'ai quand même bu à l'oeil), mais je n'ai pas regretter non plus d'avoir abrégé la soirée à 2h.

Aujourd'hui c'était la mer et la campagne. Mais la campagne à Tokyo c'est comme la montagne : c'est sur la mer, pas la place d'en mettre ailleurs! La ville n'en finit jamais.
Le train pour la mer n'est qu'un train de manège à travers la "campagne"; un monorail qui part parfois à pleine vitesse. Et on arrive au bout du monde. 
On a mangé au bout du monde : à la terrasse-comptoir du plus haut restaurant de l'île pleine d'escalier. En face de nous, derrière nos assiettes, le vide et un peu plus loin la mer, jusqu'à l'horizon. Après les sushis et les ramens j'ai goûté le calamar, découpé en rondelles dans l'assiette et débarassé de le friture des beigets français.

C'était le jour des glaces et des saveurs impossible. La première : glace à la spécialité de l'île : de minuscule poissons crus servis avec du riz et des algues; une glace au poisson donc (sans riz ni algues évidemment) dont le goût aquatique reste léger; les morceaux de poissons eux sont bien là.
Passage obligé par la plage.

Ensuite le train encore et un temple boudhiste de plus (dans la ville du grand boudha cette fois) : les lotus sont en fleurs, le parc est magnifique et les cigales comme partout ici stridulent (o peut pas appeller ça chanter : vous ne pouvez même pas imaginer le bruit qu'elles font!)
En fin d'après-midi cérémonie au temple; les moines mêlent leurs flûtes au chant des cigales. Drôle d'harmonie discordante.
La seconde glace a été à la patate douce, délicieuse.

Et puis toute la journée des chats se dorant au soleil sur des tuyaux, des scooters, des cochons en pierre; toute la journée des cafés au noms italianisants; un moment même la bocca de la verita. Aujourd'hui on s'est senties autant en Italie qu'au Japon.

jeudi 31 juillet 2008

Girl meets Tokyo.

(title inspired by BX of Mari Osaki (girls read it : it's boxe, love, and beautiful drawings) ) 

Il est 2h40. Je rentre de Shinjuku en taxi. Celui qui conduit n'a pas de gants blancs, un peu plus tôt dans la soirée l'autre en avait. Les demoiselles qui m'ont mis dans le taxi n'échappaient pas à la règle : à deux heures du mat', ici ou ailleurs, les filles malheureuses pleurent à cause des garçons. Dans toutes les soirées c'est pareil, à la même heure, dans le monde entier. Et ici, à Tokyo, c'est pareil.

J'étais à Shibuya aujourd'hui, mais j'y retournerai : trop épuisée pour chercher tout ce que je voulais voir. Je suis partie à 11h30, sans même penser que mon corps pourrait avoir faim (on a jamais faim ici) et en sortant du métro la tête qui tourne encore une fois : genou à terre; je crois que j'ai bien failli tomber cette fois là. Marcher trop longtemps pour trouver l'endroit où l'on veut aller. Je marche toujours trop longtemps. A Shibuya les LOVE hotels sont multicolores (colorfull rooms tu m'étonnes). J'ai fini par trouver le kaiten sushi que je cherchais (bar à suchis tournant). Mes voisins parlaient tous les deux français : une française depuis 3 semaines au Japon pour son travail et un japonais en vacances depuis deux ans à Paris. Les sushis étaient délicieux : au bout de 10 je n'en pouvais plus. 850 yens le repas (environ 5euros); rien à voir avec les fades sushis français hors de prix.
A 13h30 j'étais sorti, j'ai trainé : monté les 7 étages du 109 (je les ai redescendu aussi), ceux du Tokyu pareil; pas trouvé les magasins que je cherchais. Je me suis égarée un peu partout. Et puis finalement à 16h30 j'étais à l'appart' avec 7 grelots pour 350 yens (environ 2euros) et 8 sushis (je crois) pour 295 yens (moitié prix : c'est la fin de la journée; ce sera mon petit dej' demain). Je me suis endormie net et réveillée à 10 min de mon rendez-vous.
18h40 chez mon oncle. On est allé manger des ramens (à une bonne demi heure à pieds; dur pour mes pieds pleins d'ampoules); delicious. Un verre au coton club (café sympathique), puis un thé glacé; il fait toujours chaud ici même s'il y a du vent en ce moment le soir. On rentre à 22h en taxi. On a parlé de tout et de rien : des films et des démocraties, des nuits à Tokyo.
23h je repars : direction Shinjuku pour y traîner. Jeans et tee-shirt noir; un peu plus adapté que le pantalon en lin beige et le haut japonais vert clair de la journée. Les rues du quartier sont éclairées par toutes les enseignes lumineuses et criardes. Je tourne en rond. Le vent, la nuit, les lumières de la ville et minuit qui approche avec le dernier métro. Ici les sénégalais parlent anglais, japonais et français couramment (les "blacks" sont bien les êtres humains les plus cosmopolites de la planète terre). Racollage peut-être. De toute façon je cherche quelque part où passé la soirée alors pourquoi pas. C'est le dj qui m'emmène dans ce club souterrain. Pas besoin d'ivresse la musique prend toute la place. Teq' paf pour commencer. Trois japonaises s'éclatent. Un bloody mary offert pour continuer. On vient me chercher. Somme toute j'ai été draguée par une japonaise qui avait trop bu et qui me force à danser. Le bloody mary atterit par terre (elle a vraiment trop bu), on m'offre une bière. On communique à travers le patron, le dj, les "blacks" présents qui maîtrisent toutes les langues (ils sont bien les seuls). Partie de flèchettes : on arrive premières; puis elle finit première, moi deuxième, lui dernier. Les bières s'enchaînent, on danse, on rit, on se comprend de mieux en mieux. Photos, échange d'e-mail. Et puis elles demandent mon âge : grands cris quand elles apprennent que j'ai 19 ans (elles m'en donnaient 25, comme elles); à 19 ans au Japon pas d'alcool. Leur expliquer qu'en France à 18 ans on est majeur...
Et puis il est 2 heures. Demain debout 7h; elles m'emmènent au taxi.
Sayonara. C'était une bonne soirée.

mercredi 30 juillet 2008

Il est déjà 10h16...

Encore une nuit terrible. Crises passagères d'insomnie qui ne se résolvent qu'au petit matin (qui se lève ici à 4h45), le décalage horaire, ou la chaleur, la rue bruyante, le futon ou... les piqures de moustiques?! Oui parce que ces piqûres qui hier avaient disparu au bout de quelques minutes, sont revenues en force cette nuit! (et là je vous dit pas... Tous des vicieux.)

La chaleur coupe l'appétit. Ce matin il faut se forcer pour avaler les trois petits mochis restant d'une brochette entamée hier.
Aujourd'hui Shibuya (pour la chanson de Louise Attaque). Au passage je vais aller faire le plein de clochette dans le petit magasin que j'ai repéré hier (il est un peu loin de l'appart' mais bon, ça vaut le détour, c'est pas tous les jours qu'on trouve des grelots de cette taille à 50 cents à peine^^(I know, I'm a lucky girl ;)) ). Et puis là-bas, une après-midi à faire les magasins?

non; Shinjuku n'est pas seulement le nom d'un magasin de goodies à O.!

Il est 22h; je suis en train de manger un truc japonais bizarre : du riz enveloppé dans ce qui pourrait être comparé à de la pâte à crêpe (mais qui n'en a pas la texture), il y a du gingembre avec.

Aujourd'hui j'étais à la criée de Tokyo : Shinjuku; c'est peut-être partout ailleurs pareil, je ne sais pas, je ne suis pas encore allée ailleurs. La rue est pleine de "rabateurs", de distributeurs de tracts, de présentateurs de tout et de rien. La rue est pleine de Tokyoïtes en talons hauts et je suis horriblement jalouse de leurs chaussures (et de leurs jambes, mais vu les talons... ^^; en tout cas les jambes des mannequins à côté des leurs ce sont des triques horribles, de vieilles canes noueuses!)
Shinjuku c'est grand (très, j'ai mis deux heures avant de comprendre comment ce quartier est organisé et j'ai pas mal tourner (en rond) dedans.
Y a des salles de jeux partout, des "Harrods" partout, des écrans géants partout; et une gare immense qui court sous tout l'ensemble.

Les moustiques sont énormes, font désagréablement mal (pire qu'en France) mais la torture cesse rapidement (contrairement à la France^^). (expérience du parc de shinjuku : la forêt vierge en cage ^^)

Première rencontre à Tokyo : un américain ayant un français assez correct pour pouvoir dire autre chose que "voulez-vous couchez avec moi ce soir?" (je n'ai aucun préjugé sur les américains); ça doit être rare^^.

Bon la suite demain : je vais à Shibuya station mais j'ai rendez-vous ici à 18h30 donc je vais devoir me levez tôt pour avoir du temps devant moi.
(dommage : c'était une soirée pour sortir : 26° et un vent frais.)

mardi 29 juillet 2008

On comprend pourquoi les japonais se saluent et ne s'embrassent pas.

Je ne me suis pas endormie cette nuit et pourtant j'ai l'impression de rêver. D'ailleurs j'aurais dû dormir, j'ai eu quelques hallucinations en rejoignant Shinjuku.
Le voyage s'est bien passé (évidemment) à côté de moi il y avait de vieilles demoiselles japonaises aux bras si minces qu'on aurait dit des pattes de moineaux, et elles hochaient frénétiquement leur tête, comme deux petits volatiles, chaque fois que je les aidais. Mignonnes avec leurs sourires et leur mercis.
J'aime l'avion pour ce qu'on peut y voir, survoler des terres où l'on ira jamais alors même qu'on se dirige vers un pays où l'on n'est jamais allé. Et à l'arrière des avions; entre les toilettes et les derniers hublots la langue officielle est l'anglais d'aéroport. On discute sans se connaître, sans apprendre à se connaître. Les rencontres dans les avions c'est comme l'espace duty free dans les aéroports : un terrain neutre.

L'arrivée a été plus compliquée que le départ : trop de paperasse à remplir qu'on ne nous à pas donner en avance. Et puis les japonais sont parfois effrayants de bonne volonté.
J'ai à moitié dormi dans le bus qui m'emmenait à Shinjuku (et qu'ils appellent limousine),impossible de rester éveillée avec un paysage aussi monotone sous les yeux.
Et puis Tokyo, Shinjuku. J'ai fini par y arriver.
Elle m'a rejoint, me dit qu'en fait j'aurais l'appart' d'un de leurs amis pour la semaine.
C'est un grand appartement dans le pur style japonais. Après avoir posé les valises on est allées faire un tour; elle m'a montré tout ce qui était utile ici : des distributeurs aux tout à 100 yens.

On est allé mangé chez lui; la vie au ras du sol des maisons japonaises. Entre deux bouchées de riz il pleut, l'orage éclate et dure bien avant la fin de notre repas.
Je suis repartie passer ma première nuit au Japon dans un appartement où je suis seule.

Il fait chaud ici; ça ne se sent pas vraiment, mais chaque mouvement nous empêtre dans la moiteur de l'air : voila pourquoi les japonais ne se font pas la bise : il fait trop chaud, tout lemonde sue à grosses gouttes (j'exagère (à peine^^)

vendredi 25 juillet 2008

L'indicisible s'explique par a+b.

Je ne sais pas si c'est le cas pour vous mais chez moi les araignées ont littéralement envahi le jardin; et en étendant le linge alors qu'il commençait à pleuvoir, je me suis dit qu'il n'y avait aucune raison pour que, les araignées sortent quand les oiseaux volent bas : même nourriture, même présage. Il va donc pleuvoir.

Le chat dort dans ma valise... sur les vêtements évidemment, alors même que je l'avais viré ce matin pour éviter les poils de chat noirs sur mes vêtements blancs!!!
Il ne se passe pas grand chose dans les jours qui précèdent les départs en vacance : les valises se font toujours à la dernière minute (et de toute façon j'attends qu'elle soit partie pour pouvoir y fourrer ce que je veux.)
J'ai un certain nombre de bouquins à lire, et je regrette un peu de ne pas avoir perdu mes journées à ça quand je n'avais rien à faire. Enfin bon, 24heures d'avion ça laisse de la marge.

Tout ça à un goût de déjà-vu qui me fait sourire; ça fait un petit moment que je ne suis pas partie comme ça, il s'est passé tellement de choses entre temps... Des histoires qui laissent des marques, un fin réseaux argenté du poignet jusqu'au coude; rien à faire, j'ai retrouvé un grand sourire et je ne regrette rien : la bombe qu'ont les adolescentes à la place du cœur a arrêté de faire tictac dans ma tête.

Bon, j'aurais bien des choses à faire ici : lire le 31ème tome de One Piece, publier des photos sur DA... Mais la flemme; on verra plus tard.

jeudi 24 juillet 2008

On aime jamais aussi bien que l'été.

ça fait un petit bout de temps que le soleil brille maintenant. et moi le soleil ça me colle un grand sourire sur les lèvres et je peux rien y faire : un grand coup de joie dans la figure; que je le veuille ou non.
"bonjour, je vis, et vous?"; bien plus important que les "salut, ça va?" que personne n'écoute.
et à force de soleil je tomberai presque amoureuse du garçon blond et bleu qui a l'air de n'être jamais aussi loin que je le pense.

dans 5 jours je change de monde, et de soleil; je vais tomber droit dans l'asphalte brûlant des rues de Tokyo, écrasée par la chaleur et les buildings, aussi ravie qu'une gamine devant un gâteau au chocolat (bah ouais!). et de tout là-bas au bout du monde je sais déjà que ce qui me manquera le plus ce sera mon (mes?) chat; surtout la peur de ne plus jamais le revoir.

je fais mes valises; et on m'a bien dit, ne te charge pas trop, ne prend rien de chaud, je ne peux pas m'empêcher de prendre jeans et teeshirt noir pour la cas où : à shinjuku le soir ça fera plus classe qu'une jupe à fleur et un débardeur (même si je pars avec une robe blanche adorable que je n'ai d'ailleurs jamais portée : le blanc c'est galère!!!); teeshirt noir aussi parce que j'aime trop ça, le noir, pour ne pas en emporter. ce que je vais faire, je ne sais pas; ce que je vais vivre, je ne sais pas; ce qui se passera ici, pendant ou après mon départ peut importe : ce sera la même chose qu'il y a 3 ans, rien ni personne ne gâchera ces vacances. (mais j'espère quand même de tout mon cœur que ça ne finira pas pareil...)

samedi dernière soirée sur O., soirée histoire de se voir encore une fois cet été. et puis, j'aime trop l'été, les journées étalées dans l'herbe au soleil à rire du chat, les repas pris de plus en plus tard, les soirées à la lumière des bougies passées à discuter de tout et de rien. et quand on était gosse, une fois notre repas terminé, on profitait des discutions des adultes pour nous approprier la nuit, et c'était déjà un rêve. et cette autre fois, au bord de la loire, paumées toutes les deux sans ouvre-bouteille, avec une seule bougie qui attirait tous les insectes des environs, c'était l'été aussi, et j'espère qu'on ne l'oubliera pas.


je pars me perdre dans un pays inconnu, je pars goûter à la liberté; et ça fait un bien fou de se dire qu'on n'y a pas tout à fait renoncé malgré les apparences; je marcherai seule dans des rues inconnues, dans des villes inconnues, et puis je rentrerai; repue.