vendredi 7 novembre 2008

"Comme on vit, comme on crève, et comme on doute"


(title inspired by Da Silva, l'instant)

J'écoute en boucle ces chansons qui ont soudain pris tout leur sens. La musique m'oppresse autant que le ciel gris, je m'arrache des éclats de rire à toutes forces parce que pleurer ne sert à rien. Je l'ai déjà assez fait. Maintenant assez.
Toutes nos conversations téléphoniques finissent sur des silences maintenant, sont abrégées à la hâte au moindre mot de l'autre. Celui de nous deux qui finira par énoncer l'évidence devra en supporter les conséquences. Le verdict finira par tomber et on ne le connaît que trop bien.

Je joue avec une lame de rasoir. Une étrange peur qui couve derrière la belle assurance qu'on applique comme crème de jour chaque matin sur son visage. Une tonne de sourire et d'assurance pour affronter la journée. Mais en cours je n'écoute plus et sur le papier les filles pointent leurs doigts vers leur crâne comme un flingue. Bang bang, you're dead.
Je m'amuse à dessiner chaque mois. Août en robe rouge et grand chapeau, Septembre affalé sur sa table, et Novembre évidemment pleure.

C'est une éternité de silence qu'on a dans la gorge. L'été rêvé à disparu et on ne pourra pas échapper à l'automne. Aucun de nous n'est absent pour manquer à l'autre. Drôle de fatalité.
Tant pis, tant pis, on survivra à chaque automne. (déjà trois ans!) Cesser de se lamenter surtout. Mais je déteste la pluie du ciel gris : j'ai envie de pleurer avec elle, comme toujours.

(photo : Hiroshima)

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