dimanche 2 novembre 2008

"l'homme orgueilleux seul croit qu'il vivra toujours."


(title inspired by A. Cohen.)

Et répondre au commentaire qu'elle laisse. Nouvelle utilité du blog. Je suppose que oui, que ce que je ne veux pas le dire je le cache encore, et mieux, en le disant. Même dans mon "journal" il n'y a jamais aucun nom, aucun fait réel et si quelqu'un le lisait je ne crois pas qu'il y comprendrait grand chose. Je ne nomme jamais personne et mes notes sont une succession de "il", de 'lui", de "toi", de "elle" dans lesquels je me retrouve mais je suis certainement la seule. Quelques noms de code aussi, que seuls les intéressés, s'ils passent, peuvent comprendre : la fée, le chat, l'étincelle (ça colle à la peau hein?), la fleur (mais elle elle ne passera jamais...)... Celui-ci est (était) lisible parce que c'était un journal de bord en quelque sorte et qu'il fallait bien qu'il soit clair pour être compris. Maintenant ça risque de l'être un peu moins : si je raconte ma vie on retombe dans l'obscur.

Voyons, il faut faire clair! En ce moment je prend des heures pour manger des plats pourtant basiques : pâtes, pain, patates sautées, céréales... L'inconvénient des dents de sagesse quand elles ne sont plus là. Ne pas se plaindre : ça ne fait pas mal, c'est déjà ça...
J'ai aussi un oeuf de pigeon dans la joue droite, mais entre nous j'accepte tout tant que ce n'est pas douloureux et irrémédiable!
Il y a trois ans il faisait beau, beaucoup trop beau et j'aurais aimé lacérer le soleil, étendre un voile noir sur mon monde. J'ai dormi pendant trois jours sans me lever. C'est une manie à la fin de l'automne de dormir sans cesse. Il faut que j'arrête de compter les années qui se sont écoulées, ça fait comme un gouffre béant et ça ne sert à rien. J'ai aboli mon passé je ne sais plus trop quand et mon futur bien avant. Mais se dire ça c'est déjà penser au passé.

Japon encore puisqu'il faut toujours y revenir. Le soir les filles, bourrées au bout d'une bière, me sautaient au cou quand je répondais à leurs compliments. La première que j'ai rencontre était d'ailleurs tellement morte qu'il a fallu que je manœuvre habilement pour pas me faire embrasser... et ses amies s'excusaient pour elle. Un japonais ça s'excuse tout le temps (faire des généralités de temps en temps) et quand c'est toi qui fait une connerie, c'est encore lui qui s'excuse! bon. A l'ouverture des dépato (les grands magasins ouvrent à 11heures) et pendant 10 minutes, les vendeuses s'inclinent au passage des premiers clients. Impression d'être enfin devenue reine d'Angleterre. Le son des cigales n'est pas le même à Hiroshima et à Tokyo. Il existe un petit Tokyo, avec des coins totalement improbables, et des cafés adorables. Dans un magazine importé de là-bas et reçu il y a un an ou deux il y a une photo d'une pinkgirl, vendeuse dans un magasin pink-kawai d'Harajuku dans lequel on m'a emmené; je m'en suis rendue compte en rentrant : la fille était aussi effrayante en photo qu'en vrai (elle a des diamants à la place des sourcils...)


(into Japan)

1 commentaire:

Maryon a dit…

Je comprends que tu ne veuilles nommée personne... Pour ma part, je suis qui je suis (la Reine aussi ça te colle à la peau). De toute façon, je ne connais pas spécialement ton entourage, pour ma part des noms seraient totalement inutiles. Mais les petites infos sur tes dents de sagesse ou ton état d'esprit, ça m'informe, me rassure ou m'inquiète !
(Bon courage d'ailleurs pour les dents, j'y suis passée en juin et j'y repasse en décembre, espérons avant Noël)

Et encore merci pour les superbes photos ;) (Genre tu fais ça que pour moi ^^ Mais je tiens à le dire)