jeudi 31 juillet 2008

Girl meets Tokyo.

(title inspired by BX of Mari Osaki (girls read it : it's boxe, love, and beautiful drawings) ) 

Il est 2h40. Je rentre de Shinjuku en taxi. Celui qui conduit n'a pas de gants blancs, un peu plus tôt dans la soirée l'autre en avait. Les demoiselles qui m'ont mis dans le taxi n'échappaient pas à la règle : à deux heures du mat', ici ou ailleurs, les filles malheureuses pleurent à cause des garçons. Dans toutes les soirées c'est pareil, à la même heure, dans le monde entier. Et ici, à Tokyo, c'est pareil.

J'étais à Shibuya aujourd'hui, mais j'y retournerai : trop épuisée pour chercher tout ce que je voulais voir. Je suis partie à 11h30, sans même penser que mon corps pourrait avoir faim (on a jamais faim ici) et en sortant du métro la tête qui tourne encore une fois : genou à terre; je crois que j'ai bien failli tomber cette fois là. Marcher trop longtemps pour trouver l'endroit où l'on veut aller. Je marche toujours trop longtemps. A Shibuya les LOVE hotels sont multicolores (colorfull rooms tu m'étonnes). J'ai fini par trouver le kaiten sushi que je cherchais (bar à suchis tournant). Mes voisins parlaient tous les deux français : une française depuis 3 semaines au Japon pour son travail et un japonais en vacances depuis deux ans à Paris. Les sushis étaient délicieux : au bout de 10 je n'en pouvais plus. 850 yens le repas (environ 5euros); rien à voir avec les fades sushis français hors de prix.
A 13h30 j'étais sorti, j'ai trainé : monté les 7 étages du 109 (je les ai redescendu aussi), ceux du Tokyu pareil; pas trouvé les magasins que je cherchais. Je me suis égarée un peu partout. Et puis finalement à 16h30 j'étais à l'appart' avec 7 grelots pour 350 yens (environ 2euros) et 8 sushis (je crois) pour 295 yens (moitié prix : c'est la fin de la journée; ce sera mon petit dej' demain). Je me suis endormie net et réveillée à 10 min de mon rendez-vous.
18h40 chez mon oncle. On est allé manger des ramens (à une bonne demi heure à pieds; dur pour mes pieds pleins d'ampoules); delicious. Un verre au coton club (café sympathique), puis un thé glacé; il fait toujours chaud ici même s'il y a du vent en ce moment le soir. On rentre à 22h en taxi. On a parlé de tout et de rien : des films et des démocraties, des nuits à Tokyo.
23h je repars : direction Shinjuku pour y traîner. Jeans et tee-shirt noir; un peu plus adapté que le pantalon en lin beige et le haut japonais vert clair de la journée. Les rues du quartier sont éclairées par toutes les enseignes lumineuses et criardes. Je tourne en rond. Le vent, la nuit, les lumières de la ville et minuit qui approche avec le dernier métro. Ici les sénégalais parlent anglais, japonais et français couramment (les "blacks" sont bien les êtres humains les plus cosmopolites de la planète terre). Racollage peut-être. De toute façon je cherche quelque part où passé la soirée alors pourquoi pas. C'est le dj qui m'emmène dans ce club souterrain. Pas besoin d'ivresse la musique prend toute la place. Teq' paf pour commencer. Trois japonaises s'éclatent. Un bloody mary offert pour continuer. On vient me chercher. Somme toute j'ai été draguée par une japonaise qui avait trop bu et qui me force à danser. Le bloody mary atterit par terre (elle a vraiment trop bu), on m'offre une bière. On communique à travers le patron, le dj, les "blacks" présents qui maîtrisent toutes les langues (ils sont bien les seuls). Partie de flèchettes : on arrive premières; puis elle finit première, moi deuxième, lui dernier. Les bières s'enchaînent, on danse, on rit, on se comprend de mieux en mieux. Photos, échange d'e-mail. Et puis elles demandent mon âge : grands cris quand elles apprennent que j'ai 19 ans (elles m'en donnaient 25, comme elles); à 19 ans au Japon pas d'alcool. Leur expliquer qu'en France à 18 ans on est majeur...
Et puis il est 2 heures. Demain debout 7h; elles m'emmènent au taxi.
Sayonara. C'était une bonne soirée.

mercredi 30 juillet 2008

Il est déjà 10h16...

Encore une nuit terrible. Crises passagères d'insomnie qui ne se résolvent qu'au petit matin (qui se lève ici à 4h45), le décalage horaire, ou la chaleur, la rue bruyante, le futon ou... les piqures de moustiques?! Oui parce que ces piqûres qui hier avaient disparu au bout de quelques minutes, sont revenues en force cette nuit! (et là je vous dit pas... Tous des vicieux.)

La chaleur coupe l'appétit. Ce matin il faut se forcer pour avaler les trois petits mochis restant d'une brochette entamée hier.
Aujourd'hui Shibuya (pour la chanson de Louise Attaque). Au passage je vais aller faire le plein de clochette dans le petit magasin que j'ai repéré hier (il est un peu loin de l'appart' mais bon, ça vaut le détour, c'est pas tous les jours qu'on trouve des grelots de cette taille à 50 cents à peine^^(I know, I'm a lucky girl ;)) ). Et puis là-bas, une après-midi à faire les magasins?

non; Shinjuku n'est pas seulement le nom d'un magasin de goodies à O.!

Il est 22h; je suis en train de manger un truc japonais bizarre : du riz enveloppé dans ce qui pourrait être comparé à de la pâte à crêpe (mais qui n'en a pas la texture), il y a du gingembre avec.

Aujourd'hui j'étais à la criée de Tokyo : Shinjuku; c'est peut-être partout ailleurs pareil, je ne sais pas, je ne suis pas encore allée ailleurs. La rue est pleine de "rabateurs", de distributeurs de tracts, de présentateurs de tout et de rien. La rue est pleine de Tokyoïtes en talons hauts et je suis horriblement jalouse de leurs chaussures (et de leurs jambes, mais vu les talons... ^^; en tout cas les jambes des mannequins à côté des leurs ce sont des triques horribles, de vieilles canes noueuses!)
Shinjuku c'est grand (très, j'ai mis deux heures avant de comprendre comment ce quartier est organisé et j'ai pas mal tourner (en rond) dedans.
Y a des salles de jeux partout, des "Harrods" partout, des écrans géants partout; et une gare immense qui court sous tout l'ensemble.

Les moustiques sont énormes, font désagréablement mal (pire qu'en France) mais la torture cesse rapidement (contrairement à la France^^). (expérience du parc de shinjuku : la forêt vierge en cage ^^)

Première rencontre à Tokyo : un américain ayant un français assez correct pour pouvoir dire autre chose que "voulez-vous couchez avec moi ce soir?" (je n'ai aucun préjugé sur les américains); ça doit être rare^^.

Bon la suite demain : je vais à Shibuya station mais j'ai rendez-vous ici à 18h30 donc je vais devoir me levez tôt pour avoir du temps devant moi.
(dommage : c'était une soirée pour sortir : 26° et un vent frais.)

mardi 29 juillet 2008

On comprend pourquoi les japonais se saluent et ne s'embrassent pas.

Je ne me suis pas endormie cette nuit et pourtant j'ai l'impression de rêver. D'ailleurs j'aurais dû dormir, j'ai eu quelques hallucinations en rejoignant Shinjuku.
Le voyage s'est bien passé (évidemment) à côté de moi il y avait de vieilles demoiselles japonaises aux bras si minces qu'on aurait dit des pattes de moineaux, et elles hochaient frénétiquement leur tête, comme deux petits volatiles, chaque fois que je les aidais. Mignonnes avec leurs sourires et leur mercis.
J'aime l'avion pour ce qu'on peut y voir, survoler des terres où l'on ira jamais alors même qu'on se dirige vers un pays où l'on n'est jamais allé. Et à l'arrière des avions; entre les toilettes et les derniers hublots la langue officielle est l'anglais d'aéroport. On discute sans se connaître, sans apprendre à se connaître. Les rencontres dans les avions c'est comme l'espace duty free dans les aéroports : un terrain neutre.

L'arrivée a été plus compliquée que le départ : trop de paperasse à remplir qu'on ne nous à pas donner en avance. Et puis les japonais sont parfois effrayants de bonne volonté.
J'ai à moitié dormi dans le bus qui m'emmenait à Shinjuku (et qu'ils appellent limousine),impossible de rester éveillée avec un paysage aussi monotone sous les yeux.
Et puis Tokyo, Shinjuku. J'ai fini par y arriver.
Elle m'a rejoint, me dit qu'en fait j'aurais l'appart' d'un de leurs amis pour la semaine.
C'est un grand appartement dans le pur style japonais. Après avoir posé les valises on est allées faire un tour; elle m'a montré tout ce qui était utile ici : des distributeurs aux tout à 100 yens.

On est allé mangé chez lui; la vie au ras du sol des maisons japonaises. Entre deux bouchées de riz il pleut, l'orage éclate et dure bien avant la fin de notre repas.
Je suis repartie passer ma première nuit au Japon dans un appartement où je suis seule.

Il fait chaud ici; ça ne se sent pas vraiment, mais chaque mouvement nous empêtre dans la moiteur de l'air : voila pourquoi les japonais ne se font pas la bise : il fait trop chaud, tout lemonde sue à grosses gouttes (j'exagère (à peine^^)

vendredi 25 juillet 2008

L'indicisible s'explique par a+b.

Je ne sais pas si c'est le cas pour vous mais chez moi les araignées ont littéralement envahi le jardin; et en étendant le linge alors qu'il commençait à pleuvoir, je me suis dit qu'il n'y avait aucune raison pour que, les araignées sortent quand les oiseaux volent bas : même nourriture, même présage. Il va donc pleuvoir.

Le chat dort dans ma valise... sur les vêtements évidemment, alors même que je l'avais viré ce matin pour éviter les poils de chat noirs sur mes vêtements blancs!!!
Il ne se passe pas grand chose dans les jours qui précèdent les départs en vacance : les valises se font toujours à la dernière minute (et de toute façon j'attends qu'elle soit partie pour pouvoir y fourrer ce que je veux.)
J'ai un certain nombre de bouquins à lire, et je regrette un peu de ne pas avoir perdu mes journées à ça quand je n'avais rien à faire. Enfin bon, 24heures d'avion ça laisse de la marge.

Tout ça à un goût de déjà-vu qui me fait sourire; ça fait un petit moment que je ne suis pas partie comme ça, il s'est passé tellement de choses entre temps... Des histoires qui laissent des marques, un fin réseaux argenté du poignet jusqu'au coude; rien à faire, j'ai retrouvé un grand sourire et je ne regrette rien : la bombe qu'ont les adolescentes à la place du cœur a arrêté de faire tictac dans ma tête.

Bon, j'aurais bien des choses à faire ici : lire le 31ème tome de One Piece, publier des photos sur DA... Mais la flemme; on verra plus tard.

jeudi 24 juillet 2008

On aime jamais aussi bien que l'été.

ça fait un petit bout de temps que le soleil brille maintenant. et moi le soleil ça me colle un grand sourire sur les lèvres et je peux rien y faire : un grand coup de joie dans la figure; que je le veuille ou non.
"bonjour, je vis, et vous?"; bien plus important que les "salut, ça va?" que personne n'écoute.
et à force de soleil je tomberai presque amoureuse du garçon blond et bleu qui a l'air de n'être jamais aussi loin que je le pense.

dans 5 jours je change de monde, et de soleil; je vais tomber droit dans l'asphalte brûlant des rues de Tokyo, écrasée par la chaleur et les buildings, aussi ravie qu'une gamine devant un gâteau au chocolat (bah ouais!). et de tout là-bas au bout du monde je sais déjà que ce qui me manquera le plus ce sera mon (mes?) chat; surtout la peur de ne plus jamais le revoir.

je fais mes valises; et on m'a bien dit, ne te charge pas trop, ne prend rien de chaud, je ne peux pas m'empêcher de prendre jeans et teeshirt noir pour la cas où : à shinjuku le soir ça fera plus classe qu'une jupe à fleur et un débardeur (même si je pars avec une robe blanche adorable que je n'ai d'ailleurs jamais portée : le blanc c'est galère!!!); teeshirt noir aussi parce que j'aime trop ça, le noir, pour ne pas en emporter. ce que je vais faire, je ne sais pas; ce que je vais vivre, je ne sais pas; ce qui se passera ici, pendant ou après mon départ peut importe : ce sera la même chose qu'il y a 3 ans, rien ni personne ne gâchera ces vacances. (mais j'espère quand même de tout mon cœur que ça ne finira pas pareil...)

samedi dernière soirée sur O., soirée histoire de se voir encore une fois cet été. et puis, j'aime trop l'été, les journées étalées dans l'herbe au soleil à rire du chat, les repas pris de plus en plus tard, les soirées à la lumière des bougies passées à discuter de tout et de rien. et quand on était gosse, une fois notre repas terminé, on profitait des discutions des adultes pour nous approprier la nuit, et c'était déjà un rêve. et cette autre fois, au bord de la loire, paumées toutes les deux sans ouvre-bouteille, avec une seule bougie qui attirait tous les insectes des environs, c'était l'été aussi, et j'espère qu'on ne l'oubliera pas.


je pars me perdre dans un pays inconnu, je pars goûter à la liberté; et ça fait un bien fou de se dire qu'on n'y a pas tout à fait renoncé malgré les apparences; je marcherai seule dans des rues inconnues, dans des villes inconnues, et puis je rentrerai; repue.